FAQ – Foire aux questions

Les personnes qui consomment des produits psychoactifs sont exposées à de multiples risques sanitaires, psychologiques, sociaux et judiciaires. En plus du risque de développer une dépendance et de voir sa santé globale (physique, psychique et sociale) se détériorer, l’usage de drogues peut s’accompagner d’une désaffiliation, liée à la stigmatisation de ces pratiques ainsi qu’à la répression. Ces dangers sont démultipliés pour les personnes vivant à la rue, exclues des services de droit commun, qui font face à des risques sanitaires accrus, des violences physiques et des agressions sexuelles.

La politique de réduction des risques et des dommages (RDRD) vise à limiter les risques et les dommages de santé, psychologiques et sociaux de la consommation de drogues licites et illicites pour la personne qui en consomme, son entourage et l’ensemble de la société. Elle reconnaît que l’arrêt de la consommation n’est pas toujours possible pour certaines personnes à certains moments de leur trajectoire, et qu’il faut alors mobiliser des leviers pragmatiques et adaptés pour améliorer leur santé globale, selon une approche pluridisciplinaire.

La RDRD repose sur une palette d’outils complémentaires et intègre des composantes médico-sociales : prévention, dépistage et traitement des maladies infectieuses, mise à disposition de matériel stérile à usage unique, traitements de substitution aux opiacés, prévention et gestion des surdoses, interventions en santé mentale, réaffiliation des personnes marginalisées, accompagnement vers le soin et l’activité, etc.

La RDRD s’est développée en France à la fin des années 1980 au moment de l’épidémie de VIH-SIDA. Elle est reconnue comme intervention de santé publique et inscrite dans la loi n°2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique.

Les programmes de réduction des risques et des dommages (RDRD) ont fait l’objet de nombreuses évaluations menées à l’échelle nationale et internationale, montrant leur efficacité et leur pertinence pour :

  • Réduire les infections par le VIH et les hépatites, le nombre de surdoses, et le nombre de morts associées ;
  • Améliorer l’accès aux soins ;
  • Réduire la stigmatisation et l’exclusion sociale ;
  • Réduire les comportements à risque (comme la réutilisation de matériel, la consommation dans l’espace public, les prises de risque sexuel…) ;
  • Réduire les coûts de santé publique. Pour en savoir plus, consultez le brief (2024) de l’association Harm Reduction International, partenaire de l’Organisation Mondiale de la Santé.

En France, la RDRD a joué un rôle crucial dans la limitation de la propagation du VIH-SIDA : dans les années 1980-1990, on estime qu’une personne sur deux contaminée par le virus du VIH-SIDA est un·e usager·e de drogues, tandis qu’au milieu des années 2000, les usager·es représentent moins d’1% des nouvelles contaminations. Des évaluations spécifiques aux Salles de Consommations à Moindres Risques / Haltes Soins Addictions françaises ont par ailleurs montré les nombreux bénéfices de ce dispositif de RDRD qui fait l’objet d’une expérimentation depuis 2016 :

L’addiction se caractérise par la perte de contrôle d’une personne sur sa consommation d’un produit psychoactif ou sa pratique d’une activité (on parle alors de conduite addictive). Les addictions les plus fréquentes sont celles relatives aux substances psychoactives réglementées (ex : tabac, alcool), détournées de leur usage (ex : médicaments) ou illicites (ex : cannabis, cocaïne). Toutes provoquent un effet immédiat sur les perceptions, l’humeur et le comportement, à un degré variable, et exposent à un risque de dépendance physique et psychique. L’addiction peut être favorisée par des facteurs personnels et environnementaux, tels que la présence de troubles psychiques, les contextes sociaux et familiaux difficiles ou encore le vécu de traumatismes.

La dépendance résulte de l’adaptation physiologique de l’organisme à la consommation répétée d’une substance. Elle se manifeste par la survenue d’un syndrome de sevrage, aussi appelé « syndrome de manque », à l’arrêt brutal de la consommation. Ce syndrome associe des symptômes physiques comme des douleurs, des nausées, des maux de tête et/ou un mal-être psychique comme l’anxiété, des symptômes dépressifs, ou encore des insomnies. Dans le cas du tabac ou des opioïdes, par exemple, des traitements médicamenteux peuvent être proposés à la personne qui souhaite arrêter ou maitriser sa consommation. Ils visent à limiter les symptômes liés au manque et à stabiliser la situation médicale et sociale, permettant dans certains cas l’abstinence.

La prise en charge des personnes en situation d’addiction ne se limite pas au champ médical. Elle engage souvent les personnes à entreprendre un travail de fond, dans plusieurs sphères de leur vie, en s’appuyant sur leurs ressources relationnelles et leur environnement social. Le parcours proposé doit être adapté aux besoins de la personne, construit avec elle et avec l’ensemble des partenaires dont les compétences sont nécessaires : prise en charge médicale, traitements médicamenteux, accompagnement social, psychothérapies, programmes de réhabilitation et de redynamisation, groupes de soutien et d’entraide, etc. Ces différentes possibilités peuvent être explorées par un·e usager·e à différentes étapes de son parcours.

Les Haltes Soins Addictions (HSA) sont un dispositif de santé publique qui sauve des vies et améliore la tranquillité publique.

Elles fournissent un espace sécurisé aux personnes consommatrices de drogues en situation de grande précarité pour consommer les substances qu’elles apportent, et avoir accès à des services de soins et de suivi social. En France, ce dispositif est encadré par la loi n°2016-41 du 26 janvier 2016, et vise à apporter une réponse locale, qui s’appuie sur une évaluation précise des besoins. Il s’insère dans la politique de réduction des risques et des dommages, structurée depuis les années 1990.

Premier maillon du parcours de soins pour les personnes majoritairement exclues des dispositifs de droit commun, les HSA agissent comme outil pré-thérapeutique. Elles améliorent leur santé et leur situation sociale, stabilise leur situation et facilite leur accès à d’autres services tels que le traitement des addictions, tout en réduisant les nuisances environnementales liées à l’usage de drogues dans l’espace public.

Il existe actuellement deux HSA en France : une à Paris, l’Espace Jean-Pierre Lhomme géré par Gaïa-Paris, et la salle Argos à Strasbourg, gérée par l’association Ithaque. Dans le reste du monde, on comptabilise 140 salles de consommation à moindres risques légalement autorisées à fonctionner.

Une centaine d’entre elles sont dans des villes de pays européens qui ont, pour la plupart, multiplié les ouvertures de salles après une première expérience probante (notamment : Allemagne, Danemark, Pays-Bas, Suisse, Espagne). Dans des villes comme Zurich, Berlin ou Barcelone, un réseau de salles a permis de répartir l’effort de prise en charge sur plusieurs structures de manière coordonnée, permettant un maillage territorial complet des zones les plus touchées par la consommation de rue.

Les Haltes Soins Addictions (HSA) sont préconisées par la science et les associations médico-sociales comme l’un des leviers essentiels pour enrayer le phénomène de scènes ouvertes. Elles ont des impacts positifs à deux niveaux :

  • Elles améliorent la santé des usager·es et leur accès aux droits sociaux : réduction des risques de complications liées à la consommation de drogues (décès par surdoses, infections…), réduction des coûts médicaux associés, restauration des droits sociaux et accompagnement vers le soin.
  • Elles améliorent la tranquillité publique et le cadre de vie des riverain·es : diminution des consommations de drogues dans l’espace public et des nuisances associées, sensibilisation des usager·es et ramassage de seringues.

Depuis leur ouverture en 2016, les deux HSA françaises – dont l’Espace Jean-Pierre Lhomme géré par Gaïa-Paris – ont fait l’objet de plusieurs évaluations qui ont confirmé l’intérêt et l’efficacité du dispositif.

Le rapport d’évaluation scientifique publié par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) en 2021 souligne des effets positifs en termes de santé publique (plus-value sanitaire pour l’usager·e et bénéfices collectifs avec la réduction des coûts médicaux).

Le rapport d’évaluation de l’Inspection générale de l’administration (IGA) et de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) rendu public en 2024 reconnaît la contribution des HSA à l’amélioration de la tranquillité publique. Il recommande l’inscription du dispositif dans le droit commun.

Dans des villes comme Zurich, Berlin ou Barcelone, un réseau de salles a permis de répartir l’effort de prise en charge sur plusieurs structures de manière coordonnée, permettant un maillage territorial complet des zones les plus touchées par la consommation de rue.

Le secteur Gare du Nord / Barbès est un carrefour majeur de flux et d’échanges. Il constitue un pôle d’attraction pour les personnes en errance qui peuvent y pratiquer la mendicité. Depuis une trentaine d’années, il se caractérise aussi par l’existence de trafics et la présence d’usager·es de drogues consommant dans l’espace public.

Avant l’ouverture de la Halte Soins Addictions (HSA) Espace Jean-Pierre Lhomme, c’était la scène ouverte de consommation la plus importante de Paris. À titre d’exemple, en 2015, l’activité des automates du quartier de la gare du Nord représentait 60% de l’ensemble de la distribution de matériel de consommation par automate de Paris (Association SAFE).

À l’instar des autres modèles européens qui ont fait leurs preuves et qui ont été répliqués, la HSA Espace Jean-Pierre Lhomme est située à proximité des lieux de consommation. Cela permet d’atteindre les usager·es locaux·ales – qui tendent à consommer dans les environs directs de leurs lieux d’acquisition des produits en raison des risques pénaux encourus et du syndrome de manque – et de réduire les nuisances là où elles sont les plus tangibles.

Dans des villes comme Zurich, Berlin ou Barcelone, un réseau de salles a permis de répartir l’effort de prise en charge sur plusieurs structures de manière coordonnée, permettant un maillage territorial complet des zones les plus touchées par la consommation de rue.

Pour tout savoir sur la HSA Espace Jean-Pierre Lhomme, téléchargez le dossier de presse (2024).

L’action de la Halte Soins Addictions (HSA) Espace Jean-Pierre Lhomme repose sur un travail de concertation et de collaboration avec une pluralité d’acteurs pour répondre à des besoins médico-sociaux complexes, élaborer un circuit d’intervention rapide en cas d’urgence et créer les meilleures conditions possibles en termes de tranquillité publique et de cadre de vie.

L’équipe de la HSA travaille au quotidien avec les polices nationale et municipale, les institutions (Ville de Paris, Mairie du Xe, Préfecture, Parquet) et les acteurs locaux (AP-HP, SNCF, RATP, parkings Indigo, toilettes publiques…) : sensibilisation et partage d’informations, collaboration sur les maraudes et le ramassage de seringues, etc.

À travers ses différentes instances de gouvernance (comité de pilotage, comité de voisinage et comité de suivi) et sa participation active au Groupe de Partenariat Opérationnel animé par le Commissariat central du Xe, la HSA favorise un dialogue de confiance et une coopération efficace entre les parties prenantes.

Pour tout savoir sur la HSA Espace Jean-Pierre Lhomme, téléchargez le dossier de presse (2024).

Des informations complémentaires sur la HSA Espace Jean-Pierre Lhomme sont disponibles sur le site internet de la Mairie du Xe arrondissement de Paris.

La consommation dans l’espace public n’est pas un phénomène nouveau. Les scènes ouvertes de consommation existent en Île-de-France depuis les années 80. Ces points de fixations sont liés aux addictions, qui se caractérisent par une perte de contrôle sur sa consommation, et reflètent le phénomène social de marginalisation des usager·es de drogues en situation de précarité.

Les personnes précaires en situation d’addiction consomment des substances psychoactives dans l’espace public quand elles n’ont pas accès à un espace privé où il leur est possible de consommer. Les hébergements sociaux ont généralement une politique très stricte à l’égard des usager·es de drogues, où toute trace de consommation, y compris à moindres risques, est considérée comme motif d’exclusion. Les usager·es sans-abris sont contraint·es de consommer dans l’espace public.

La gentrification et la densification des zones urbaines a provoqué une importante diminution des espaces dits « interstitiels » dans les grandes villes, où il était autrefois possible de consommer à l’abri des regards. Cela a entraîné une visibilité accrue des consommations dans l’espace public, particulièrement durant la pandémie de COVID-19.

Ces consommations sont progressivement devenues le symbole de la drogue, servant parfois d’instrumentalisation, et occultant le fait qu’elles témoignent d’une désaffiliation croissante des usager·es de drogues, associée à la disparition d’espaces urbains marginaux.

La consommation dans l’espace public représente une fraction infime des usages de substances psychoactives en France, où 1 adulte sur 10 a déjà consommé de la cocaïne et 1 adulte sur 12 de la MDMA.

Une scène de consommation correspond à un lieu identifié de trafic et de consommation de produits psychoactifs dans l’espace public.

À Paris, au cours des dernières décennies, ces scènes ont pris des formes et des échelles variées. De l’Îlot Chalon avec l’héroïne au début des années 1980, au square Forceval, place Auguste Baron, concentrant les consommations de crack d’octobre 2022 à octobre 2023, ces scènes incarnent de véritables problématiques sociales, sanitaires et judiciaires.

Les personnes y achètent leurs produits, en consomment, en vendent et subsistent d’une économie parallèle dans des conditions sanitaires très dégradées. Pour les usager·es, il est difficile de s’en extraire, étant rappelé·es sur ces lieux en raison de leur addiction, leur incapacité à s’abstenir de consommer et une perception du temps et de l’espace altérée par les effets de consommations répétées.

Les interventions de réduction des risques y sont particulièrement complexes, les personnes étant en prise avec leur addiction exacerbée par la disponibilité permanente du produit. Il devient presque impossible d’engager des démarches de soins ou d’accompagnement social tant certaines personnes peuvent y perdre leurs repères. Ces lieux, ouverts nuit et jour, connaissent un afflux constant de nouvelles personnes, ce qui entraîne une fréquentation croissante et génère de plus en plus de précarité et de besoins.

Certains établissements médico-sociaux parviennent à atteindre une partie des personnes fréquentant ce type de scènes, en répondant à des besoins primaires tels que le repos, l’hygiène ou la nutrition, et en accompagnant les usager·es vers des services adaptés. Permettre aux usager·es de consommer dans un endroit sécurisé et supervisé constitue alors un service essentiel pour extraire les personnes d’un rythme de consommation dérégulée, sans sommeil ni nourriture. En proposant un cadre sanitaire optimal, un lien avec une équipe pluridisciplinaire ainsi qu’une sécurisation, les usager·es reprennent pied et peuvent sortir d’un cycle de consommations.

Appelé salle de consommation, halte soins addictions ou espace de consommation supervisé, selon les contextes nationaux, ce service permet aux usager·es de prendre du recul sur leurs pratiques, ouvrant ainsi des possibilités de prise en charge.

Il est important de ne pas confondre la consommation dérégulée des scènes de consommation et le cadre institutionnel, professionnel et sécurisé mis en place au sein des salles de consommation, supervisées par une équipe pluridisciplinaire. Plus d’informations dans la revue SWAPS 91.

Depuis sa création en 2005, Gaïa-Paris s’inscrit dans une démarche d’aller-vers : elle s’engage directement auprès des personnes marginalisées et exclues du droit commun, au sein même de leurs environnements.

Avec ses deux camions aménagés, les équipes pluridisciplinaires de Gaïa-Paris se rendent auprès des personnes usagères de produits psychoactifs, en situation de grande précarité. Cette démarche facilite l’établissement d’un lien de confiance et encourage l’émergence de la demande de soins. Elle permet l’accompagnement et la prise en charge des besoins de personnes qui ne disposent pas toujours des capacités physiques ou psychiques pour se déplacer.

Le centre mobile du CSAPA Bus circule 7 jours sur 7 pour délivrer les traitements de substitution aux opiacés des patient·es suivi·es et orienter les usager·es rencontré·es. Cet aller-vers rend le traitement plus accessible et permet d’assurer une continuité des soins, particulièrement essentielle pour les personnes confrontées aux enjeux de la vie à la rue.

Le centre mobile du CAARUD circule tous les jours sauf le samedi. Il propose un accompagnement inconditionnel à la réduction des risques, ainsi que des services d’orientations et de soins infirmiers.

En allant à la rencontre des personnes consommant dans l’espace public du nord-est parisien, Gaïa-Paris reste au fait de l’évolution des scènes et des pratiques de consommations. Cela lui permet d’ajuster en continu ses recommandations et ses services, pour mieux réduire les risques et faciliter l’accès au soin.

Les services de l’association Gaïa-Paris s’adresse en priorité aux personnes en situation de précarité, pour qui l’usage de drogues est un facteur supplémentaire de vulnérabilité. Déployant ses activités sur l’ensemble du territoire francilien, en se concentrant particulièrement sur le nord-est de Paris, l’association s’inscrit dans une démarche d’aller-vers, avec un seuil de tolérance élevé, permettant d’entrer en contact avec des personnes désaffiliées, en rupture de soin.

S’il existe des spécificités selon les secteurs d’intervention et le type de prestations offertes, le public de Gaïa-Paris est très majoritairement masculin (autour de 85%), poly-consommateur (i.e. qui consomme plusieurs substances psychoactives) et confronté à des facteurs d’instabilité pluriels. Les parcours des usager·es ne sont pas linéaires : ils sont constitués d’allers-retours entre les hospitalisations, la rue, les incarcérations et, parfois, des périodes d’abstinence. Au fil des années, l’association Gaïa-Paris s’est spécialisée dans la prise en charge globale des personnes précaires souffrant d’addiction aux opiacés et au crack, et pouvant présenter des troubles psychiatriques, dont la coexistence des pathologies aggrave la stigmatisation et limite encore davantage l’accès aux soins.

Avec sa palette d’activités complémentaires, fixes et mobiles, et en lien quotidien avec les structures de santé et de réduction des risques de son territoire, Gaïa-Paris assure un continuum de prise en charge qui vise l’amélioration des situations sociale et de santé des usager·es.

Selon leurs parcours et leurs besoins, l’association mobilise une variété de partenaires pour intervenir sur des enjeux complexes liés à l’accès aux soins pour les personnes marginalisées, la prise en charge psychiatrique ou encore l’accès au droit commun et à l’hébergement.

Au fil des années, en réponse à la précarisation des publics rencontrés et à la complexification des modes de consommation de drogues, Gaïa-Paris a élargi ses activités et développé de nouveaux services pour répondre à des besoins en constante évolution : ouverture en 2016 de la première Halte Soins Addictions de France, engagement dans le cadre du Plan Crack en partenariat avec l’association Aurore (espace de repos avec dortoirs de jour et halte de nuit, hébergement hôtelier, dispositif thérapeutique innovant).

À l’écoute de son environnement, les différents services de Gaïa-Paris ont su s’adapter aux besoins des usager·es et des acteurs locaux, en élargissant les horaires et jours d’ouverture, en augmentant la fréquence des maraudes pédestres, en renforçant l’offre de soins infirmiers, etc.

Les formations de Gaïa-Paris s’adressent à tous·tes les professionnel·les (filières santé, sociale, médico-sociale) intervenant auprès de personnes usagères de drogues.

Certifié QUALIOPI depuis 2022, l’organisme propose des formations dans les domaines de la réduction des risques, du soin médical, social, de l’insertion et de l’hébergement selon une approche globale de la personne, fondée sur les besoins des usager·es, les preuves, la bienveillance et le non-jugement.

Gaïa-Paris propose des formations intra sur-mesure, selon les besoins des équipes, ainsi que des formations inter, rassemblant des collaborateur·rices de différentes structures dans nos locaux du XIIe arrondissement parisien. Reposant sur des savoir-faire et savoir-être développés depuis plus de 30 ans, ces formations peuvent inclure des temps d’observation au sein des différents services de l’association.

Plus d’informations sur www.gaia-paris.fr/formations.

Face à ces préoccupations, plusieurs démarches peuvent être envisagées. Par téléphone, Drogues Info Service répond tous les jours de manière anonyme et confidentielle à toute personne directement ou indirectement concernée par un problème de drogue. Les écoutant·es de Drogues Info Service peuvent informer, conseiller, soutenir et orienter les personnes qui les appellent. Le service est joignable au 0 800 23 13 13 (numéro gratuit).

Pour recevoir des conseils et du matériel de réduction des risques, vous pouvez vous rendre dans les Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usager·es de Drogues (CAARUD), répartis sur l’ensemble du territoire français.

Il est possible de recevoir ce matériel à domicile, dans le cadre du dispositif « Réduction des Risques à Distance », animé par l’association SAFE (plus d’informations ici). Des automates de réduction des risques implantés en Île-de-France, également gérés par SAFE, permettent de distribuer des kits de matériels de consommation à moindres risques et de collecter les seringues usagées, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 (plus d’informations ici).

Vous pouvez également vous adresser aux Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA), lieux gratuits et confidentiels, implantés dans tous les départements français. Leurs équipes sont constituées de professionnel·les du soin, du soutien psychologique et de l’aide sociale et éducative, permettant une prise en charge globale.

Trouvez ici les lieux d’aide proches de chez vous, spécialisés dans l’accompagnement des personnes en difficulté avec les drogues et de leur entourage.

Les signes principaux d’une surdose d’opioïdes sont :

  • La dépression respiratoire : elle se caractérise par une respiration ralentie ou arrêtée (moins d’une inspiration toutes les 5 secondes ou moins de 12 par minute). Cela peut s’accompagner d’apnées et de ronflements.
  • La perte de conscience : Elle se caractérise par un état qui ressemble à un endormissement profond. La victime ne répond pas aux questions simples (vous m’entendez ?) et ne peut pas effectuer d’ordres simples (serrez-moi la main, ouvrez les yeux…).
  • Le myosis : C’est une diminution du diamètre de la pupille (le cercle noir au centre de l’œil est très petit comme une tête d’épingle). C’est un signe de surdosage d’opioïdes s’il est associé à au moins un des deux autres signes.

Dès que l’on suspecte qu’une personne est victime d’une surdose aux opioïdes, il faut lui administrer en urgence la naloxone, médicament antidote qui bloque l’action négative des opioïdes. Ses effets étant de courte durée, il faut systématiquement appeler les secours (15 ou 112).

Il existe deux formes de naloxone, en kit prêt à l’emploi : une forme nasale en spray (Nyxoid®) et une forme injectable en intramusculaire (Prenoxad®). La naloxone est disponible gratuitement dans les Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usager·es de Drogues (CAARUD) et les Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA). Elle peut être achetée en pharmacie sans ordonnance, ou délivrée gratuitement en pharmacie, sur ordonnance du médecin.

Toutes les informations sur ce qu’est une surdose d’opioïdes, les facteurs de risques, et comment réagir sont accessibles sur www.naloxone.fr.

Faire analyser son produit est un très bon moyen de réduire les risques de surdose. C’est aussi être mieux informé·e pour réaliser des choix éclairés sur sa consommation. Les différents services de l’association Gaïa-Paris, déployés sur le territoire francilien, collectent des échantillons de produit à la demande de l’usager·e pour analyse dans les laboratoires du réseau Analyse ton prod’.